TERRANOVA
Boris propose aux enfants un travail d'abstraction sur les formes et les couleurs. Ils dessinent, peignent, sculptent, font des photos, des collages, des assemblages... L'intention de l'artiste est d'essayer de produire ensemble des réalisations tendant à une certaine idée de sérénité.
Dessiner ensemble à la même table
Les ateliers sont préparés à deux, artiste et enseignante, de façon très spontanée, et des idées nouvelles se construisent au fur et à mesure. Grâce au petit nombre d'enfants dans la classe, quand l'occasion se présente, l’enseignante et l’artiste participent au même titre que les enfants aux moments de création ; ils dessinent tous ensemble à la même table en suivant la même consigne.
Les enfants ont rarement une personne qui les laisse être eux-mêmes, ils ont une grande liberté d’expression et ils 's’y retrouvent' tous dans l’atelier, de façon différente...ils ont tous accroché, certains étaient vraiment à fond dans l’activité. Un enfant qui a de grosses difficultés, au moins pendant cette activité, il était là, dans son truc, il travaillait à fond dans sa bulle....après dès qu'il avait un moment de libre, il s’isolait pour dessiner
- L'enseignante
Une image collective
Je donne une consigne et ils dérivent sur quelque chose de plus personnel, ils se décomplexent, ils peuvent faire ce qu’ils souhaitent, interpréter différemment la consigne, proposer autre chose.
- L'artiste
Les différents travaux individuels sont assemblés pour composer une image collective, communautaire. Et ces réalisations sont installées de manière durable dans les bâtiments et dans la cour de l'école.
En fin de parcours, l'artiste procède aussi à une sélection des productions et réalise un livret qu'il distribue à chaque enfant, en guise de souvenir de l'expérience à ramener chez soi.
Mon lien avec le projet à l'école Trixhes, c’est la dimension à la fois familière, pour moi, de par la proximité géographique et culturelle, et en même temps la forme d'«exotisme » retrouvé. Une sorte de fraîcheur, là où il reste des friches, qui laissent de la place pour imaginer, qui laissent les portes ouvertes, sans aucun standards (même si il est si proche). Liège était un peu comme ça partout quand j’y ai grandi, et c’était superbe, sans prétention, authentique, ludique, moins défini, en construction, en démolition, en devenir. Ougrée est resté comme cela, ça fait un espèce de voyage dans le temps, sans revenir en arrière, ça remet en lien avec un univers un peu beaucoup disparu et qui me tient à coeur, et que je suis super content de retrouver là bas, comme un membre de la famille parti et enfin revenu.
- L'artiste